Jewel

Supplications.

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"A gentleman knows when to hold his lady’s hand, and when to pull her hair."
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Mouais. Je vais plutôt bien. On se dispute beaucoup. J’ai envie de le frapper. Je le frappe. Il essaie de me maintenir. J’ai des bleus partout sur les bras. On hurle. On hurle. On hurle. Je m’excuse. Je m’excuse et je dis que suis désolée et je le pense tellement fort. Je suis folle. Je suis folle quand je suis en colère. Je suis folle de me mettre en colère. Il croit que je le hais. J’ai inversé les rôles. Je n’arrive pas à surmonter le passé. Je suis sur la défensive en permanence. En permanence. Dès le moment où je crois qu’il est irrité ou fâché ou saoulé contre moi, j’explose. Je lui en veux de ressentir la moindre émotion négative à mon égard. Car il l’a fait pendant tellement longtemps. Des mois et des mois. En permanence. On hurlait. On hurlait. On hurlait. Je me prenais tout dans la gueule. Je l’avais mérité. Maintenant c’est fini. Ma tête, et même mon corps, refuse le blâme. C’est épidermique. Je bous. Je hurle. Je hurle. Je hurle. "NON !" Le pire, c’est que dans la majorité des cas, tout se passe dans ma tête. Je le vois fâché, je le jure, mais ce n’est pas la réalité. Je suis une enfant. Une enfant. Et Josh est mon papa et j’ai tellement peur qu’il soit en colère contre moi que je trouve inconsciemment une raison d’être en colère contre lui avant. Je veux qu’il soit fâché pour que je puisse être fâchée. Je veux gagner. Je veux être celle qui est en colère et je veux gagner. Je veux des excuses. Je veux des supplications. Je veux être puissante. Je ne veux plus être la victime. Je veux être le bourreau. L’enfant-bourreau qui fait des crises au supermarché. Qui pleure et qui tape. Et Josh est mon papa qui refuse de se soumettre à mes infanteries et je le hais pour ça. Je l’adore et je le hais pour ça.
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Putain et ça fait une semaine qu’on n’a pas baisé.