Les Hommes ne veulent pas construire leur bonheur, ils veulent seulement réduire leur malheur.
Je n'écris plus beaucoup. Plus de motivation. Plus rien à raconter. Je suis trop occupée à sortir, à boire et à fumer. Fumer. Je ne cherche plus vraiment à me contrôler. C'est trop tard anyway. Le weekend passé, fumé avec Maeva. Traîné avec Ahmed et Timothée, mes dealers. J'ai dû m'éloigner à un moment. Lucas devait venir leur vendre sa weed. Je l'ai entraperçu et mon coeur a fait un bond. Y avait Cedric aussi. Il allait en boîte pour ses vingt ans. Bouffé un BigMac à (...)
'Si notre planète se réchauffe, c'est qu'on se rapproche de l'enfer. La planète bleue vire au rouge, on l'a poignardée en plein cœur.'
Sydney. Quel prénom de merde. J'ignore comment, je me suis soudainement retrouvée en boîte. Une seconde plus tôt, j'enchaînais les Jäger dans un bar irlandais avec Natalie et Karina. J'étais déçue de ne pas voir Michael, mon nouveau coup de cœur. J'ai croisé mon pote skinhead, Vinh. 'T'es défoncé ou quoi? T'as les yeux explosés.' Il s'était pris du spray au poivre dans les yeux. Exprès. Pour déconner. J'ai pas compris. Puis, le (...)
Ce n'est pas en tuant ses parents que l'on devient adulte, mais en tuant l'enfant de ses parents, une cible beaucoup plus difficile.
Ma relation avec Mom est catastrophique. Ma famille n'en peut plus. Dans ma tête, c'est elle qui a tort. Sur toute la ligne. Mais c'est faux. Je suis celle qui rentre défoncée tous les jours. Le Red Bull ne sert à rien. Le parfum non plus. J'ai l'air d'un cadavre et je pue la drogue. J'ai maigri. Je ne suis plus mon régime hypercalorique. J'ai un test de maths et je ne travaille pas. Je manque à nouveau les cours. Sans raison valable. Juste parce que (...)
Do you hear the bullet that kills you?
J'ai pleuré aujourd'hui. Dans le centre pour les drogués. Dans un fauteuil en cuir. Dans ma jupe en cuir. En face du psy, qui ne savait plus quoi dire. Il faisait semblant d'écrire. Il regardait mes jambes. J'étais mal à l'aise. J'étais fatiguée. J'étais défoncée. Je lui ai avoué que j'avais recommencé. Que je fumais tous les jours. Que je fumais seule. Quand on fume seul, on est foutu. On est dépendant. On est un drogué. Je lui ai dit que j'allais bien. Puis j'ai pleuré. Un peu. Juste quelques larmes. 'Vous n'avez pourtant pas l'air (...)
'Les femmes ont à leur disposition deux armes terribles : le fard et les larmes. Heureusement pour les hommes, elles ne peuvent pas s’en servir en même temps.'
- Marilyn Monroe
On était au Jardin Anglais. Il faisait tellement froid qu'il n'y avait aucun dealer. Je n'avais pas encore de veste d'hiver. Seulement mon blouson de jock américain. Un bonnet et des énormes moufles en fausse fourrure. Une petite robe noire et mes cuissardes. Elle, elle portait sa veste de ski bleue, absolument dégueulasse. Un jeans. Des bottes brunes. Je m'en souviens car on a pris une photo ensemble. (...)
'Chercher le bonheur dans cette vie, c'est là le véritable esprit de rébellion'
La drogue commence doucement à atteindre mon cerveau. Après trois ans de défonce intensive. Le cannabis provoque des pertes de mémoire à court terme. Je peine lorsque je parle. Je perds mes mots. Ma mémoire, mes souvenirs des quelques dernières années se détériore. Quand je fume, je ne suis plus bien. Je lutte pour ne pas partir en bad. Je suis mal. Nausées. Mal de tête. Sentiment de persécution. D'être seule au monde. Paranoïa. Tout le monde autour de moi me regarde. Parle de moi à voix (...)
'Dans un pays sous-développé, ne buvez jamais d'eau. Dans un pays industrialisé, ne respirez jamais l'air.'
C'est le printemps et je ne le savais même pas. C'est le printemps et j'ai froid. C'est le printemps et des centaines d'amoureux s'accouplent chaque jour autour de moi. En cours. Dans le train. Dans la queue de Denner. Ils sont partout. A se faire des bisous mouillés. Et moi je suis au milieu d'eux. Seule. Blasée. Saoulée. Jalouse? J'veux pas de mec. Pas tout de suite. Je veux encore être libre un moment. Papillonner. C'est aussi fait pour ça, le printemps. Malgré tout (...)
Devenir adulte, c'est aussi se rendre à l'évidence, lâcher ses rêves d'enfant pour se laisser menotter par la réalité.
Je me suis pris une insolation et j'ai vomi dans le bus bondé.
J'arrête la weed. Je veux arrêter la weed. J'ai un packs bien rempli. Je n'y ai pas touché de la journée. Je me sens minable lorsque je suis défoncée. Je n'y prends plus de plaisir. Sauf avant de me mettre au lit. J'adore fumer mon petit joint à la fenêtre. Observer les gens à la gare. Me glisser ensuite dans mes draps tout frais. Regarder un film ou ma série du moment bien au chaud. (...)
Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde.
T'as pas d'amis. T'as pas d'amis car tu veux être seule au monde. Seule avec ta weed. La weed est la seule chose que tu apprécies sur cette Terre. Et je trouve ça triste. Je trouve ça triste que tu sois incapable de t'ouvrir aux autres. J'ai cherché à te connaître. A voir au-delà de ta putain de carapace. Je t'ai parlé. Tu m'as parlé aussi. De ton avortement. De Bryson. De ton père. Plusieurs fois, j'ai cru qu'on était devenues proches. Voire amies. Tu te renfermais à chaque fois. En te (...)
Je peux pas dormir. Mes cheveux se collent à mon visage. J'ai chaud. J'ai froid. Ça me démange partout. Je me tourne dans tous les sens. Je m'énerve. Ça me réveille. Le 'tic toc' de mon horloge me rend folle. Les calmants à la con de Mom ne me font rien. Je peux pas dormir. Je peux pas domir alors que je suis épuisée. J'ai besoin de mon joint. Il me faut mon joint. Je pleure comme un bébé tellement je suis fatiguée. Je ne dois pas craquer. Mon corps me dit de fumer. Je tremble. Ma respiration s'accélère. Juste quelques lattes. Juste quelques lattes, puis je dormirai. Mon corps (...)
Bonheur : faire ce que l'on veut et vouloir ce que l'on fait.
Je vais bien. Je vais bien. Bientôt une semaine que je n'ai pas fumé de weed. J'ai été tentée. Je dois l'avouer. Par la bonne odeur. Par les fous-rires des autres. Mais je n'ai pas tiré. Je n'ai pas tiré. Je redoute le weekend. La tentation est toujours là. Dans un coin de ma tête. Juste une barre. Ça ne peux pas te faire de mal. Fume, J. Fume. En réalité, ça peux me détruire. De plus, je peux accepter n'importe quoi avec un peu d'alcool dans le sang. J'ai fait beaucoup d'erreurs. Je me suis fait une sale (...)