Jewel

Sweet.

Quand l’homme se regarde beaucoup lui-même, il en arrive à ne plus savoir quel est son visage et quel est son masque.

Je fantasme sur un pote. Il faisait chaud aujourd’hui à Genève. On était en cours de correspondance allemande. J’étais assise à côté de lui. On rigolait bien. Il me racontait des blagues nulles à chier sur les Juifs pour passer le temps. Je riais comme une pouffiasse. Passais la main dans mes cheveux sans arrêt. Jouais avec mon piercing à la langue. Je me tenais bien droite. Limite le cul en arrière. Alors que je suis en temps normal avachie sur ma chaise. La fenêtre à côté de nous était ouverte. Un courant d’air faisait arriver sur moi sa légère odeur de transpiration, mélangée à son parfum très masculin. Il sent bon. Vraiment bon. Yummy. C’est à ce moment là que j’ai su qu’il m’attirait. J’ai envoyé à Natalie : 'Je suis en train de mouiller à cause de Francisco.' Francisco. Il porte le nom de ma ville préférée en plus.
Francisco. Il est espagnol. Il a les cheveux noirs, courts. Il a un joli corps. Des muscles bien saillants. Un beau cul. Il est adorable. Adorable. Il me prend souvent dans ses bras. On se fait beaucoup de câlins. Il est affectueux et j’aime bien ça. Ça me fait du changement. Car tous les hommes dans ma vie sont glacials. Il est drôle. Un humour très piquant. Sarcastique. Satirique. Ironique. J’adore cet humour. J’ai le même. Mais ce que je préfère chez lui, ce sont ses yeux. J’adore les yeux. C’est la première chose que je regarde chez une personne. 'Les yeux sont les fenêtres de l’âme'. Les siens sont verts, gris, bruns. Tout ça à la fois. Accompagnés d’un regard ténébreux et sexuel. Magnifiques.