Jewel

Puppy.

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You will fall in love with the old couple down the street because to you they represent the impossible : a stable, long-lasting love.

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La fin approche. Je le sens. Je me sens. Je vois comment je suis avec lui. Je pars au quart de tour à chaque occasion. A chaque mot qu’il dit de travers. Je crois que je ne le supporte juste plus. J’ai croisé Bastien hier. Il a trouvé un job dans un supermarché où il est payé vingt-trois francs de l’heure, cinq de plus que moi, et je me suis imaginé postuler là-bas, gagner beaucoup plus et baiser avec lui dans l’arrière-boutique. Je fantasme sur le célibat. Je fantasme sur tout ce qui bouge. Je passe mes journées à espérer croiser Sam, le sécu des trains qui veut aller boire un verre avec moi. Je suis folle Je deviens folle. Je n’ose pas imaginer ma vie avec Josh. Je n’ose pas imaginer ma vie sans Josh. Je n’ose pas imaginer ma vie sans nouveau premier rancard, premier baiser, premiers sentiments, première baise. Le plaisir de découvrir un inconnu. Un corps. Une personnalités. Des points communs. Je suis malheureuse. J’ai tellement galérer dans cette relation. J’ai foiré au départ et il me l’a fait payer pendant sept mois. Sept mois. Sept mois durant lesquels il n’avait aucun plaisir à être avec moi. Durant lesquels il parlait chaud à d’autres filles. Durant lesquels il n’a pas une seule fois montré le moindre désir sexuel pour moi. Sept mois de crises injustifiées pour lesquelles je finissais toujours par m’excuser. Sept mois durant lesquels j’ai dû tout me prendre à la gueule sans jamais me rebeller car il avait le droit de m’en vouloir. Sept mois de supplications, pardonne-moi, fais-moi confiance, plus jamais je te jure. Sept mois de froid. Il était froid. Glacial. Cadavérique. Sept mois à m’endormir sans qu’on ait baisé. Et moi, en pleurs. Et lui, qui disait que c’était moi qui faisait tout un plat du sexe. Et lui, qui m’a fait croire que j’étais conne d’être malheureuse parce que mon mec ne proposait jamais de baiser. Et lui, qui m’a fait croire que c’était normal et que c’est moi qui suis folle. Puis il m’a pardonné. Il m’a pardonné parce que je le lui ai ordonné et menacé et que je n’en pouvais plus. Il m’a pardonné. Il a changé. Il parle de cul. Il m’aime. Il est heureux. Et me voilà, à écrire dans le noir avec pour seul lumière la flamme d’une bougie, en attendant qu’il arrive. En attenant qu’il arrive alors que je n’ai pas envie de le voir. Je crois que j’étais pendant tout ce temps trop occupée à prendre les baffes tout en continuant à m’excuser que je n’ai pas réalisé que je ne veux plus vraiment de lui. Maintenant que sa vengeance est terminée, je me rends compte de l’enfer qu’il m’a fait endurer et à quel point il m’a dégoûté.

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Il est arrivé. J’ai fondu en larmes dès le moment où je l’ai vu. Sans qu’il eut même le temps de passer la porte. On a parlé. J’ai failli rompre avec lui. Je lui ai dit que je suis malheureuse. Je lui ai dit que je n’ai plus vraiment envie de sexe et que ce n’est pas normal et que j’ai l’impression de devenir comme toi tu étais pendant sept mois. Amer. Je lui ai dit que je suis fâchée contre lui. Il a senti la fin. Il a eu peur. J’ai failli rompre avec lui mais je n’ai pas osé. A la place, je l’ai laissé me lécher. Puis on a baisé. Dans mon jardin, sous les arbres. Sous la lune. Sous la fenêtre de Caro. J’ai simulé. Puis je l’ai laissé éjaculer partout sur mon visage et sur mes bras. Puis on s’est rhabillés. Mon jeans était plein d’herbe et de feuilles mortes. Puis on a recommencé à parler. Il m’a décrit le chiot qu’il veut m’offrir. Puis il a parlé de l’amour qu’il me porte. Puis je lui ai dit que moi aussi je t’aime. Et j’ai ressenti l’envie de me battre un peu plus pour retrouver mes sentiments pour lui. Parce qu’il n’est pas mal du tout, quand même. Et il m’aime de tout son coeur. Il m’a dit qu’il avait retrouvé sa passion pour moi et qu’il était prêt à tout, même à assouvir mes fantasmes sexuels bizarres. D’ailleurs il dit qu’il a des idées tout aussi bizarres que les miennes mais j’y crois moyen. Il m’a appelée l’amour de sa vie. Il m’a appelée l’amour le plus fou qu’il a jamais eu. Il a dit qu’il est heureux. Ce matin, au travail, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il pensait à moi. Ce matin, au travail, Sam n’est pas passé prendre son café et j’étais soulagée. Car j’aurais dû lui dire que, tout compte fait, même si ça m’aurait fait plaisir, même si je baiserais bien avec toi, je ne peux pas aller boire un verre parce que j’ai un mec. Un mec qui m’aime beaucoup, beaucoup.