Jewel

How does it feel to not doubt ? How does it feel to not want to be different ?

Ultimatum.

J'ai bien senti qu'il y avait quelque chose qui clochait. Un noeud dans les tripes. Dans la poitrine. Dans les ovaires. Un brouillard d'anxiété dans ma tête. Il a mis cinq minutes pour me dire "Rien ne cloche." Puis quinze minutes plus tard. "Il y a quelque chose. A propos de ce qu'on fait et combien de temps ça va encore pouvoir durer." J'étais dans le couloir avec Coline en train de choisir un DVD pour me changer les idées. Je me suis effondrée. Une heure plus tard, je raccrochais le téléphone. Josh. Josh et son putain d'ultimatum. On recommence une relation sérieuse ou on ne se (...)

Plane mode.

Je suis dans une période étrange de ma vie. J'ai l'impression d'être revenue huit ans en arrière. Quand je déjeûnais au Red Bull-clope. Quand je buvais des bières tous les jours. Quand je prenais du MDMA. Quand j'en avais absolument rien à foutre de ma santé. Quand je couchais avec mille personnes différentes par semaine. Aujourd'hui, ce n'est plus le Red Bull mais le Coca. Quelle sale anticapitaliste je fais. Aujourd'hui, j'ai recommencé à fumer. Du tabac à rouler et de la weed sans THC. Aujourd'hui, je ne suis plus monogame. Je ne me mets plus en couple pour tromper la personne (...)

Borderline.

La peur du rejet et de l'abandon, l'instabilité de l'humeur, la difficulté à contrôler les pulsions, les actions, les réactions, les actes impulsifs souvent néfastes, les relations interpersonnelles instables, une difficulté avec l'intimité, une dissociation et une méfiance importante en présence de stress. Jonas ne me parle plus. Il ne m’a pas donné d’explication. Je déteste ça. Je suis putain d'anxieuse. Je suis malade depuis vendredi. J’ai dû annuler tous mes plans pour le weekend. Je binge-watch Girls, je mange à peine, j’espère que ça va me faire maigrir. (...)

Histoires courtes sur des relations passées (partie II)

E. J'étais amoureuse de toi depuis des mois. J'avais quitté Josh dans l'espoir d'être un jour ta copine et que tu sois la mienne. Dans le parc, tu t'étais faite toute belle et tu m'avais avoué tes sentiments. On s'était embrassées. Tu y allais beaucoup trop fort et nos dents s'entrechoquaient. On était heureuses, pendant une semaine. Puis on est parties à Londres avec les filles. Tu mangeais un pot de sauce arrabiata à la cuillère. Tu étais bourrée beaucoup trop vite et tu m'oppressais. J'ai pleuré le jour de l'anniversaire de Josh, en boîte gay. Je t'ignorais. Les filles (...)

MacBook.

Il est 07h50 du matin, et je viens d'arriver chez moi. J'ai croisé Mom dans la cuisine, en train de se faire un smoothie. J'aurais bien dévoré le reste de pâtes de hier mais elle m'aurait regardée trop chelou. Il est 07h50 du matin et je reviens de chez Jonas. J'ai débarqué en pleurs chez lui à 22h hier soir. En pleurs à cause du Belge. Le Belge que j'ai rencontré au Cambodge. Longue histoire. J'y reviendrai. Un des colocs de Jonas m'a ouvert la porte. Il a vu devant lui une blonde en jupe courte et chaussettes montantes. Il a direct su que je venais pour Jonas. Ce dernier est (...)

Fake blood.

Tout a commencé sur Facebook. Je rentrais de Boston. Une année à Boston. Une année de disputes. Verbales. Physiques. Une année de solitude. Une année à rester cloîtrée dans notre minuscule studio. Une année de peur du monde extérieur. Une année de questionnements. Une années de voix dans ma tête. Une année de haine envers moi-même. « Tu viens au pic-nic? » Peut-être, j'ai répondu. Eva. Eva a dix-huit ans. Eva, elle semble pourtant être dix fois plus mature que moi. Eva, elle est grande. Eva, elle a les cheveux rouges. Eva, elle organise des manifestations contre (...)

Monsieur.

Histoires courtes sur des relations passées. . . . L. Tu as déchiré mon hymen sur le siège arrière et j'ai saigné sur ma veste blanche. On mangeait des burgers en regardant des films sur ta télé cassée, posée parterre. Je n'arrêtais pas de voler les affaires à ta soeur car j'étais fascinée par elle et amoureuse d'elle. Je t'ai trompé. Tu as couché avec des prostituées. Je crois. On était défoncés à la weed la journée et défoncés aux pilules le soir. J'ai avorté de toi. J'ai essayé de rompre avec toi des millions de fois. Tu es entré par effraction chez moi pendant (...)

Supplications.

. . . "A gentleman knows when to hold his lady's hand, and when to pull her hair." . . . Mouais. Je vais plutôt bien. On se dispute beaucoup. J'ai envie de le frapper. Je le frappe. Il essaie de me maintenir. J'ai des bleus partout sur les bras. On hurle. On hurle. On hurle. Je m'excuse. Je m'excuse et je dis que suis désolée et je le pense tellement fort. Je suis folle. Je suis folle quand je suis en colère. Je suis folle de me mettre en colère. Il croit que je le hais. J'ai inversé les rôles. Je n'arrive pas à surmonter le passé. Je suis sur la défensive en permanence. En (...)

Puppy.

. . . . You will fall in love with the old couple down the street because to you they represent the impossible: a stable, long-lasting love. . . La fin approche. Je le sens. Je me sens. Je vois comment je suis avec lui. Je pars au quart de tour à chaque occasion. A chaque mot qu'il dit de travers. Je crois que je ne le supporte juste plus. J'ai croisé Bastien hier. Il a trouvé un job dans un supermarché où il est payé vingt-trois francs de l'heure, cinq de plus que moi, et je me suis imaginé postuler là-bas, gagner beaucoup plus et baiser avec lui dans l'arrière-boutique. Je (...)

Coffee.

. . . I do not trust people who don’t love themselves and yet tell me, ‘I love you.’ There is an African saying which is: 'Be careful when a naked person offers you a shirt.' . . - Ça me fait plaisir de te voir. - Moi aussi. I'm a helpless romantic. Il suffit que l'agent de sécurité qui passe à mon magasin tous les jours me demande d'aller boire un verre pour que je m'imagine un futur incroyable avec lui. Il a la trentaine. Il boit beaucoup de café. Il s'appelle Sam et on se tutoie. Ma soeur dit qu'il a un enfant mais j'y crois moyen. - Une autre fois, j'ai répondu. Dans le (...)

Five cents.

Mon alarme sonne. J'ouvre les yeux mais ça fait trois heure et demi que je suis réveillée. Je me lève. Je titube. J'ai l'impression d'avoir la gueule de bois. Je n’emmitoufle dans ma couverture imitation fourrure noire à deux cents balles tellement douce. J'ai froid. Flemme de prendre une douche. Flemme de manger. Flemme de m'habiller correctement. J'enfile un legging noir, un long t-shirt noir, des tongs. Je mâche mon toast avec difficulté et jette la moitié dans la poubelle. Un café dans un gobelet en plastique et je pars de chez moi. Il est 5h20. Il est 5h20 et je vais au (...)

Handcuffs.

. . . "Et si mon père a posé des crucifix sur les murs de mon appartement, c'était surtout pour continuer à assurer une surveillance sur moi et informer les visiteurs de sa présence, rien ne sera dit que je n'entende, rien ne sera fait que je ne voie, par ce corps émacié du Christ, et moi je n'ai jamais compris qu'on puisse avoir un mort pour dieu." . Avec Josh, ça va mieux. Je dis mieux parce que jusqu'à hier ce n'était pas trop ça. On a passé un festival ensemble et ce n'était pas terrible. J'ai pleuré plusieurs fois. Une fois, on s'est hurlé dessus au milieu de tout le (...)

Bathing suit.

We live in a society that try to teach our daughters not to get raped... instead of teaching our sons not to rape. . . Je n'arrive pas à lui parler. Je viens de l'appeler, avec l'intention de discuter un peu de mon viol. J'ai vu quelques images, quelques phrases sur le sujet sur Internet ce soir et ça m'y a beaucoup fait penser. Je me rejoue la scène. Encore et encore. Mon bas de maillot sous mon jean. Un coup de tête dans le nez. Crac. Fontaine de sang sur mon top kaki un peu trop grand. Top que je n'ai jamais réussi à remettre. Je n'arrive pas à lui parler. Surtout pas par (...)

Karma.

"Surtout ne pas avoir peur de se répéter, deux ou trois idées suffisent pour remplir une seule tête, pour orienter toute une vie." - Nelly Arcan . . . Oh putain que je vais bien. Je vais bien. Je vais bien. Je vais bien. Ça fait bizarre. Je fais un énorme travail sur moi-même. Tout à commencé quand je parlais avec mon frère Aaron. Aaron fait des études de psychologies et j'apprécie beaucoup nos conversations sur les gens, sur la vie. D'ailleurs, c'est son anniversaire aujourd'hui. Il m'a conseillé un livre de développement personnel qui a pour but de booster l'estime de soi (...)

Sedative.

"- First you have your generic depressives. They're a dime a dozen and usually pretty boring. Then you've got the bulimics and the anorexics. They're slightly more interesting, although usually they're just girls with nothing better to do. Then you start getting into the good stuff: the arsonists, the schizophrenics, the manic-depressives. You can never quite tell what those will do. And then you've got the junkies. They're completely tragic, because chances are they're just going to go right back on the stuff when they're out of here. - So junkies are at the top of the crazy chain ? - Uh-uh. (...)

McDonald's.

А мне бы снегом в ладони нежно твои ложиться. А мне бы в небе в полёте лёгком свободном кружиться. . Aujourd'hui, mon grand-papa est mort. Bastien. J'en ai ras le cul. Je n'y peux rien s'il n'a jamais réussi à me baiser. Il ne me plait pas, c'est tout. Get over it. Bastien. Grand. Mince. Cheveux noirs en bataille. Fringues un peu bizarres. Cerveau de meuf. Quand on est devenus amis, c'était l'osmose parfaite entre nous. On s'entendait à merveille. On s'appelait tous les jours. On ne pouvait pas se quitter. (...)

bonne

"You better call the police. Call the coroner. Call up your priest. Have them warn ya, won’t be no peace, when I find that fool. Who did that to you ? My baby. Who did that to you ? Gotta find out, fool, who did that to you." Mouais. Django Unchained. Fabuleux. Tarantino est définitivement mon réalisateur préféré. Django Unchained. En compétition avec mon film culte, Death Proof. C'est dire. Je vais bien. Je vais en cours. Je suis pendant les cours. Je m'intéresse à mes cours. Je me sens très sociable. Je parle avec tout le monde. Je me sens jolie. Je me sens bonne. Les mecs me (...)

TV.

"And I remember when I met him. It was so clear thats he was the only one for me. We both knew it, right away. And as years went on, things got more difficult. And we were faced with more challenges. [...] I tried to remember what we had to begin with. He was charismatic. Magnetic. Electric. And everybody knew it. When he walked in, everyone’s head turned. Everyone stood up to talk to him. He was like this hybrid, this mix of a man who couldn’t contain himself. I always got the sense that he became torn between being a good person and missing out on all of the opportunities that life (...)

Rice.

Maniaphilie : Être excité sexuellement par les gens non-sains d'esprit. . Sophia m'a écrit. Sophia, c'est la petite asiat avec qui j'ai couché il y a deux ans. J'ai un truc pour les filles asiatiques. Nastasya l'était aussi. Nastasya. Sophia m'a écrit. Comme quoi je lui manque. Elle me manque aussi. Je ne sais pas trop quoi lui répondre. On s'était quittées en mauvais termes le lendemain. On ne s'est pas reparlé depuis. Je suis épuisée. Moralement. J'ai passé deux semaines de vacances à rien foutre. J'ai passé deux semaines chez Josh. On s'est engueulés plusieurs fois. On (...)

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